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Comment appréhender au mieux la maladie d'Alzheimer ?
Table des matières
- Quels changements la maladie d'Alzheimer entraîne-t-elle au quotidien ?
- Comment la maladie d'Alzheimer altère-t-elle sur la communication ?
- Attendez-vous à ce que les symptômes s'aggravent avec le temps
- Comment favoriser le quotidien du malade atteint de la maladie d'Alzheimer ?
- Que dire à une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ?
- Comment limiter les risques de mise en danger d'une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer fait partie des maladies neuro-dégénérative appelées démence. Elle est souvent associée à des soudaines pertes de la mémoire.
Ce syndrome altère les fonctions cognitives du malade notamment : la mémoire, le raisonnement, l’orientation, le langage et le jugement. La plupart du temps, la maladie d’Alzheimer et la démence entraînent progressivement le déclin cognitif et physique de la personne atteinte.
Ainsi, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ne peuvent plus communiquer comme par le passé avec leurs proches.
« Pour conserver une relation privilégiée avec lui, il est important de garder un véritable contact. »
Quels changements la maladie d’Alzheimer entraîne-t-elle au quotidien ?
Plusieurs symptômes peuvent surgir en fonction de l’évolution de la maladie. En effet, on observe des troubles de la mémoire, de l’orientation dans le temps et dans l’espace, des troubles apraxiques et une perte d’autonomie dans les activités quotidiennes.
Fréquemment, la maladie d’Alzheimer apparaît graduellement.
Avant le diagnostic de la maladie, les symptômes se résument par des oublis, une perte de conscience du temps, une tendance à se perdre dans des endroits familiers.
Évidemment, il faut aussi avoir conscience que cette maladie touche essentiellement les personnes âgées et est souvent associée aux problématiques du grand âge.
Comment la maladie d’Alzheimer altère-t-elle sur la communication ?
Environ 3 millions de Français sont touchés par la maladie d’Alzheimer, soit directement (près de 900 000 malades), soit par l’intermédiaire d’un proche malade, d’après l’association France Alzheimer.
Apprendre les bonnes techniques de communication avec une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou d’une maladie apparentée permet de garder le contact !
Puisque la maladie d’Alzheimer touche le cerveau, vous devez adopter une approche spécifique pour percer les barrières qui s’élèvent entre le malade et vous.
"La communication est primordiale pour la personne malade ! N’y renoncez pas en raison des difficultés".
En effet, il existe de nombreuses stratégies qui vous permettront de maintenir une relation positive avec votre proche, bien qu’atteint par la maladie d’Alzheimer.
L’attitude à adopter pour communiquer avec un proche atteint de la maladie d’Alzheimer :
Attendez-vous à ce que les symptômes s’aggravent avec le temps
Les personnes atteintes de démence vont avoir de plus en plus de difficultés à comprendre et à communiquer en général. En effet, les personnes atteintes de cette maladie déclinent petit à petit. Mais, même dans les premiers stades, votre proche peut être confronté à des difficultés.
Évitez les distractions
Lorsque vous parlez à la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, trouvez un endroit et/ou un moment calme et apaisant. En effet, créez une ambiance agréable lui permettant de concentrer toute son attention sur la conversation.
Soyez empathique
Pour communiquer, écoutez ce que votre proche a à vous dire. Réagissez à ce que dit votre proche et agrémenter la discussion. N’hésitez pas à reposer la question si vous n’avez pas compris. Acceptez les plaintes de votre proche lorsque quelque chose ne va pas, même s’il s’agit de l’imagination de votre proche malade.
Parlez d’un sujet à la fois
Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ne sera pas toujours capable d’entretenir une conversation à sujets multiples.
Echangez avec bienveillance
La critique est rarement constructive, dans une conversation avec une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer. Faites preuve de compassion à l’égard de votre proche. N’essayez pas de le corriger s’il commet quelques erreurs.
Adoptez une voix calme et un ton chaleureux
Évitez le langage et le ton infantilisants, parlez clairement et posément. Privilégiez le tutoiement comme vous le feriez avec votre famille. Les noms sont également importants pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, car ils lui permettent de retrouver ses repères.
Par exemple, « Bonjour grand-mère, c’est moi, Lucas » est préférable à « Salut, c’est moi. »
Privilégiez le langage corporel
Adoptez une attitude engageante qui permettra à votre proche, de rester à l’aise comme un sourire et de la proximité. La communication non verbale est importante au stade avancé de la maladie d’Alzheimer, quand votre proche ne se souvient plus exactement qui vous êtes.
Soyez patient :
Laissez à votre proche le temps de comprendre le sens de la discussion. Si vous posez une question, attendez la réponse. Ne laissez pas la frustration vous envahir devant les difficultés liées à la maladie d’Alzheimer. Prévoyez des moments à partager pour mieux vous comprendre.
Les erreurs à éviter :
- Se disputer, se confronter
- Poser des questions impliquant la mémoire récente ;
- Raisonner le malade d’Alzheimer ;
- Ne lui rappelez pas qu’il a des pertes de mémoire
- Ne prenez pas ce qu’il dit personnellement.
Comment améliorer le quotidien du malade atteint de la maladie d’Alzheimer ?
Ce qui est primordial est d’encourager son autonomie et sa sécurité. Cela permet de maintenir au mieux ses facultés cognitives. De cette manière, le malade pourra rester à domicile dans de bonnes conditions. Cela peut prendre la forme de conseils ou d’aides matérielles pour contourner ses difficultés tels que :
- Planifier les activités quotidiennes comme la toilette
- Constituer un emploi du temps simplifié, en précisant les heures et activités de la journée
- Ordonner les objets systématiquement au même endroit
- Recourir à des codes couleurs dans la maison (sur les portes, dans la salle de bain)
Le principal est de comprendre les problèmes du malade afin de matérialiser les solutions à lui apporter.
Lorsque la maladie prend plus de place au quotidien, il est possible de se diriger vers du matériel médical pour pallier ces difficultés.
Que dire à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ?
Les personnes ayant des troubles de la mémoire, rencontrent des difficultés à exprimer leurs émotions et pensées, mais aussi à comprendre le monde qui les entoure. Même si vous pensez que la communication avec votre proche est devenue impossible, le malade est présent dans ce corps qui le confine.
Il vous faudra donc trouver une façon différente d’atteindre la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Apprenez où sont ses limites à ne pas franchir.
Selon l’état de votre proche face à la maladie d’Alzheimer, l’alimentation et le repas sont couramment source de complications. Pour éviter la dénutrition, une aide partielle ou totale pourra se révéler inévitable.
Aide à l’autonomie vous propose quelques conseils et solutions pour accompagner vos proches à la prise de repas dans un environnement sain et bienveillant.
Lutter contre ses facteurs, c’est limiter les risques encourus liés à une mauvaise alimentation
Avec l’âge, l’appétit diminue souvent, particulièrement lors de l’apparition de maladies cognitives comme la maladie d’Alzheimer. Il existe plusieurs raisons à cela :
La faim et la satiété s’estompent entraînant une baisse d’appétit.
D’une part, la présentation des aliments doit être agréable à voir, à sentir et à goûter pour plaire au malade. C’est pourquoi, il ne faut jamais mélanger les aliments en un tout méconnaissable. Assurez-vous également, que votre proche puisse apprécier son assiette ainsi que les arômes et les parfums qu’elle dégage.
En effet, le sens du goût s’appauvrit petit à petit, ce qui entraîne une tendance à ajouter plus de condiments dans les aliments tels que les épices et les sauces. L’odorat diminue également, ce qui peut avoir réduire l’appétit de votre proche.
Une baisse de la vue peut se déclarer, ce qui impacte aussi l’alimentation. Effectivement, bien voir ses aliments ainsi que leurs couleurs, participe à l’envie de manger. De ce fait, quand la vue se détériore, l’appétit baisse. C’est pourquoi le rouge est connu pour accentuer l’attrait d’un aliment.
D’autre part, des tremblements, des gestes confus ou une diminution de la force musculaire peuvent également apparaître. Ces problèmes rendent difficiles la prise des repas. Parfois, la personne malade préfère ne plus s’alimenter plutôt que se salir ou renverser ses couverts.
Les troubles de la mémoire disposent, eux-mêmes d’un impact sur l’alimentation, entraînant des repas oubliés ou, au contraire, une suralimentation.
Enfin, la solitude fait souffrir de nombreuses personnes et encore plus en vieillissant, en raison de la disparition du conjoint, des amis, ou encore de l’éloignement familial. L’ennui peut parfois entraîner un état dépressif, réduisant l’appétit.
Le comportement à adopter pour maintenir une alimentation saine
Quelle que soit l’aide à apporter au malade, soit partielle ou totale, le but étant d’assurer la meilleure alimentation possible. Pour éviter à tout prix sa dénutrition, il convient de respecter une série de règles qui maintiendront un cadre sain et bienveillant :
Aider une personne à manger est une activité délicate, qui doit être accomplie avec dignité et indulgence. Le soignant ou l’aidant familial doit être convaincu de la valeur de cette assistance.
Par ailleurs, aider la personne âgée à se restaurer ne signifie pas forcément lui donner à manger ; le but est de favoriser au maximum le maintien des capacités.
De manière générale, donner à manger à une personne est une expérience qui peut se révéler pénible et frustrante pour les deux participants. C’est pourquoi nous vous conseillons ces quelques règles pour que tout se passe au mieux.
Dans le cas, d’une aide totale :
Avant tout, il faut veiller à prévoir un cadre agréable. Cela se traduit par une température ambiante adéquate, une bonne hygiène buccale, des mains propres et des lunettes nettoyées. Ménagez votre proche, en vous assurant qu’il soit placé à bonne hauteur et en capacité d’utiliser ses couverts.
Asseyez-vous aux côtés de votre proche pour lui donner à manger. Cela permet, au malade, de visualiser ses aliments. Tout en rendant, l’échange plus personnel. Pour protéger les vêtements du malade, évitez de parler de bavoirs mais plutôt de serviettes pour ne pas frustrer votre proche.
Pour inciter votre proche à se nourrir, présentez-lui un plat à la fois : entrée, plat principal et dessert. En revanche, vous pouvez disposer sur la table des aliments faciles à saisir et à consommer tels que des fruits et des biscuits.
De cette manière, respectez le rythme de votre proche. Donnez-lui le temps de mastiquer et d’avaler progressivement les aliments. Le moment du repas est un moment privilégié à ne pas manquer. De ce fait, profitez-en pour discuter et faire des pauses entre chaque bouché. N’oubliez pas de lui proposer à boire régulièrement.
Pensez à l’environnement sonore. Le mieux est de garantir un cadre réconfortant, ce qui favorisera l’échange entre l’aidant et l’aidé.
Dans le cas d’une aide partielle :
Si vous décidez d’apporter une aide partielle à un proche, cela signifie que vous l’assistez sans pour autant négliger son autonomie. Voici les bons gestes que nous vous préconisons :
Préparer au préalable les éléments situés sur le plateau-repas tels qu’ouvrir les barquettes, les pots et sachets, couper et éplucher les aliments.
Dans le cas d’une perte d’autonomie psychique, il est préférable de nommer les gestes à pratiquer au fur et à mesure. Cela permet de guider et stimuler l’aidé par la parole. Selon son degré de désorientation, rappelez-lui qu’il faut se déshydrater régulièrement. En lui remplissant son verre par exemple et le lui tendre.
Par ailleurs, vous pouvez toujours encourager l’entourage de votre proche à lui apporter ses plats favoris. La gourmandise étant toujours considérée comme un défaut. Il n’y a pourtant pas de raison particulière de priver votre proche.
Les aides techniques pour pallier les difficultés des malades au quotidien
Malgré le nombre fulgurant d’aides techniques disponible sur le marché, il est vital d’avoir à l’esprit que l’achat de matériels ne résoudra pas complètement la problématique dus aux symptômes de votre proche. C’est pourquoi, il est important de faire découvrir à son proche l’utilisation des aides techniques, afin de les intégrer au mieux à son quotidien.
Il existe plusieurs types d’aides techniques en fonction des symptômes que l’on va chercher à détourner.
- Pour la mémoire, il est peut-être nécessaire de se munir d’un agenda, d’un pilulier, d’un mémo-sonore ou bien d’un téléphone à mémoire de touche.
- Pour l’orientation spatio-temporelle, nous vous conseillerons de vous équiper d’une horloge ou un réveil parlant, un dictaphone, d’une mini balise GPS ou encore l’utilisation de bande phosphorescente ou de repères colorés sur les portes.
La vaisselle
Il existe des produits spécialisés pour les malades d’Alzheimer. Nous vous conseillons de vous équiper de couverts spécialisés pour répondre à vos attentes.
Vous avez également le choix d’adapter vos propres assiettes aux symptômes de votre proche en y adaptant un rebord d’assiette. Choisissez-le de préférence de couleur rouge, toujours pour des raisons de contraste qui encourageront votre proche à se restaurer.
Pour faciliter l’hydratation, un gobelet ergonomique ou un verre anti-renversement peut être un moyen concluant de contourner les problèmes que votre proche rencontre.
Créer des surfaces antidérapantes au domicile de votre proche peut être un moyen de faciliter la prise de repas. Un rouleau antidérapant est le produit qu’il vous faut, disponible lui aussi en couleur rouge. L’avantage est qu’il est découpable et personnalisable. Vous pouvez choisir la taille de rouleau qui vous convient le mieux avant de découper des bandes aux proportions souhaitées.
Les protections pour les vêtements :
Pour protéger les vêtements de votre proche durant le repas, vous pouvez vous munir d’une serviette pour adulte. Sinon, il existe aussi de vrais bavoirs comme ce modèle, qui garantit aux adultes une protection ultra-absorbante pendant les repas.
Les autres essentiels :
Le principal serait d’équiper les zones à risque, pour la personne atteinte d’Alzheimer en fonction de ses symptômes. Comme par exemple, si votre malade rencontre des difficultés pour s’orienter dans l’espace : Il serait judicieux de se munir d’un déambulateur avec panier ou plateau. Il vous permettra de transporter vos repas, boissons et autres objets pour préserver son autonomie.
Autres objets qui peuvent s’avérer utile au quotidien : le classique pack ouvre-boîtes et ouvre-bocaux ainsi qu’un tire-bouchon électrique.
Si vous avez besoin de conseils, N’hésitez plus !
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Comment limiter les risques de mise en danger d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer
Il existe de nombreuses solutions pour assurer la sécurité de vos proches à domicile. Avant tout, il faut analyser le quotidien de votre malade et comprendre quelles sont les causes et les conséquences pour lui proposer les solutions adaptées.
L’agencement du logement doit être repensé de manière à assurer la sécurité et le confort du malade à son domicile tels que :
- Limiter les accès à certains produits ou zones à risque en plaçant des verrous ou bien des sécurités
- Réduire l’utilisation d’appareils électroménagers à risque comme les plaques chauffantes
À cet âge une soudaine perte de la mémoire est possible, c’est pour cela qu’il est préférable de prévenir les fugues à l’aide de système GPS ainsi que l’installation d’un dispositif d’alerte comme une téléalarme. Grâce à ce dispositif, l’utilisateur peut déclencher une alarme à distance en cas de problèmes.
Enfin, si le malade déambule la nuit, il faut en chercher les causes pour anticiper les risques et prévenir les besoins du proche :
- Il est recommandé de disposer, ce dont il a besoin à proximité de lui si l’objet de ses balades nocturnes sont la faim et/ou la soif.
- S’il doit se rendre aux WC, il faut penser à ce que le chemin emprunté soit sans danger, bien éclairé en plaçant, par exemple, une veilleuse ou un éclairage automatique, ainsi que des bandes phosphorescentes, et laisser la porte des WC ouverte.
- Il est aussi possible de se munir d’un lit médicalisé Alzheimer à l'achat ou à la location pour limiter les risques de chutes.
N’hésitez pas à consulter un ergothérapeute pour obtenir des préconisations personnalisées et adaptées à la situation de votre proche.
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